Alors que j'étais
moi-même en train de me renseigner sur la question, curieuse de
savoir comment se déroule un tournage, je regarde dans la presse et
constate sans peine que tout les projecteurs médiatiques sont déjà
focalisés sur la question. Que cela soit une industrie (il faut bien
que cela profite à quelqu'un), un outil visuel masturbatoire, un
moyen de pimenter sa vie de couple, ou tout simplement de ne pas
sombrer dans l'ennui, chacun sa relation aux images pornographiques.
La place du
porno dans nos vies, est-ce important? Que chacun vive sa sexualité
comme ça lui chante après tout, mais quand une flopée de jeune
filles se mettent à rêver de faire fortune sur les planches, normal
qu'on ait envie de faire de l'éducatif, du dissuasif je dirais, car
pour ma part, renseignements pris je suis - mais alors - beaucoup moins
attirée par ce milieu.
Ici vous
trouverez toutes les références des documentaires intéressants à
retenir :
21 jours classé
X
Une journaliste accompagne les professionnels du X au quotidien et découvre l'envers du décor sur les lieux de tournages
Une journaliste accompagne les professionnels du X au quotidien et découvre l'envers du décor sur les lieux de tournages
à quoi rêvent les
jeunes filles? Le documentaire de l'ex actrice devenue réalisatrice Ovidie
"Hot girls wanted" un documentaire tourné aux États-Unis décrivant le parcours de ces jeunes filles qui se lancent dés leur majorité dans une carrière d'actrices porno parfois sans rien savoir de leur propre sexualité dans l'espoir de devenir les prochaines stars du X
Il y a-t-il une vie après le porno? "After porn ends":
Documentaire tourné aux Etats-Unis sur les anciennes stars du X et leur vie après le porno.
Documentaire tourné aux Etats-Unis sur les anciennes stars du X et leur vie après le porno.
@rrêt sur image, l'émission "Porno et société" (le site est payant mais c'est toujours intéressant)
l'article du site de Flore Cherry (journaliste pour Femme Actuelle et bien d'autres choses)
Pourquoi le porno
fait il peur?
De par son
influence sur les comportements sans doute, cela pourrait servir
d'exemple, de représentation d'une sexualité prise comme modèle à
reproduire. Effectivement en partie, je pense avoir été moi même
influencée dans une certaine mesure. Certaine de mes amies pensaient
« apprendre comment faire », certains de mes partenaires
mimaient l'attitude et les répliques vues comme "ce qu'il fallait
faire pour être un bon amant"...
Mon
rapport à la pornographie
Enfant j'avais
une télévision dans ma chambre alors les film du vendredi soir sur
M6, c'était parfait à l'époque. Puis il y a eu des beaux films
comme L'Amant, Dernier Tango à Paris, et plein d'autres qui ont
nourri mon imagination. A une période j'ai délaissé les images
au profit de la littérature érotique, mais j'y suis revenue par un correspondant lyonnais, le grand frère d'une amie
d'internat, qui m'envoyait des photos découpées dans des revues
très cochonnes.
Pendant toute ma
période de couple mon amoureux et moi n'avons jamais regardé pire que Sexe Intentions, puis j'ai eu un autre amoureux avec qui cette fois ci je
n'hésitais pas à me mettre en scène en son absence (il travaillait
de nuit) pour lui glisser dans son dossier secret du disque dur des
scènes où il me verrait à l'œuvre avec mes objets de
prédilections. Après la rupture, le célibat fut rude et la
solitude poussa ma curiosité à explorer ce que je n'avais
jusqu'alors jamais fait seule : chercher à voir un film X.
N'y connaissant
rien ni en informatique ni en pornographie, je me retrouve à donner
mon code de carte de bleue pour un visionnage - gratuit les trente
premières minutes! Bien-entendu, lorsque j'essayai de me désabonner,
le site se mit à déconner et mon ordi planta. Il me fallut l'aide
d'un ami suffisamment complice pour me tirer de là car dès lors mon
PC était envahi d'images salaces. Bien plus tard, ma banque
m'informa d'un prélèvements mensuel vers la Norvège, curieux... je
leur demande de quoi il s'agit et là, la dame au guichet - la bonne
cinquantaine - se marre et me dit, « il s'agit d'une site de
porno lesbien ». Je rougis comme une tomate vu la température
ressentie par mes oreilles, et me défends en prétendant que cela
doit sûrement être mon ex... Quand elle me propose de porter plainte
pour utilisation de ma carte à mon insu, je lui répond qu'une
simple opposition suffira. FIOU... quelle aventure, tout ça pour un
film que j'ai heureusement enregistré dans mon disque, où on entendait
le bruit d'un orage. C'était le détail qui avait fait la différence
sur ma libido. La fille en question était très belle, elle se
touchait gentiment et s'enfonçait un gode en verre assez sobre
jusqu'à 'à l'orgasme. Efficace, ce fut le premier que je
partagea avec mes conquêtes par la suite.
Le sujet n'est
plus tabou mais toujours objet d'une certaine crainte:
c'est le symbole d'un jardin secret, un répertoire à fantasmes. Est-ce que pour autant en fouillant dans l'historique (web) de quelqu'un on
découvrirait qui il est?
Ce que nos
fantasmes disent de nous, seuls les psychologues pourraient nous
éclairer, mais autant qu'un dictionnaire des rêves, je crois. Il aura
fallu que je me piège à ma propre curiosité, que je fouille trop
loin, que je visionne l'impensable pour ne plus avoir envie de voir
à nouveau des scènes explicites. Le coté catégorisation me
choque toujours, "plein de ceci" ou "plein de cela", du choc et du
spectaculaire, j'en avais assez vu.
Et puis les
choses ont encore changé. Je me suis vue commencer un drôle de
voyage, une sorte d'exploration de mes fantasmes, jusqu'à en éprouver l'envie de faire de la mise en scène. L'envie de
tourner des scènes a commencé à germer alors même que l'idée d'écrire ici mes
souvenirs occupaient toutes mes pensées.
Puis j'ai pris de
renseignements et j'en suis revenue à cette vieille question : est on mal
jugé(es)?
Les hommes ont
l'air d'apprécier, d'aimer, d'admirer. Normal qu'on ai envie d'être
aussi désirable aux yeux de celui - ou ceux! - à qui on veux plaire;
normal qu'on se dise qu'on n'égalera jamais ce niveau, à moins d'en
devenir une, et alors sera t-on encore respectée?
Une chose à
propos des motivations: je crois que l'argent est un facteur dans
toute activité, là n'est pas la question, mais l'accessibilité des possibles est aussi simple à trouver que les
images. Les jeunes filles se lancent aussi tout simplement parce que
c'est facile! Non pas facile à faire qu'on s'entendent bien: facile
d'accès, je veux dire. Si personne ne peut aujourd'hui espérer avoir
une carrière de star dans ce milieu en crise, il n'est pas compliqué
de trouver un tournage pour débuter. Ce rapprochement
entre sexe et réussite/argent/pouvoir ne serait pas insupportable si
il n'était pas omniprésent et comme aujourd'hui tout un chacun
essaye de monter son business, il est difficile d'y voir clair entre
démarche spontanée et intéressée...
Reste que le
cinéma en général est un secteur en crise, internet et les smart-phones rendent tout plus court en termes de durée, on visionne des
extraits à l'arrêt de bus mais quasi impossible de se libérer deux
heures pour une séance de ciné! Devenues ainsi aussi éphémères que les
informations dont on nous inonde, les images circulent à toute
vitesse comme pour abreuver un flot constant de nouveauté et de
fraîcheur. Ce qui reste visible c'est avant tout l'industrie de la
pornographie alors que des beaux films, il y en a à voir mais moins
présents sur le marché car forcement plus créatifs que commerciaux.
Cependant, j'en ai découvert un que j'ai envie de partager avec vous, c'est le film "République/filles du calvaire"de Sarah de Vicomte, le premier court métrage d'une série de film intimes qui racontent des histoire d'amour.
pour voir le teaser : https://vimeo.com/130522248
si vous souhaitez le soutenir en participant au projet c'est ici :
Cependant, j'en ai découvert un que j'ai envie de partager avec vous, c'est le film "République/filles du calvaire"de Sarah de Vicomte, le premier court métrage d'une série de film intimes qui racontent des histoire d'amour.
pour voir le teaser : https://vimeo.com/130522248
si vous souhaitez le soutenir en participant au projet c'est ici :
Toujours en
questionnement, même sur ma propre démarche.
Alors que je
pensais défendre une vision féminine du désir, parler autrement de
cette fameuse « liberté » sexuelle dont on nous rabat
les oreilles. A quoi se heurte-t-on lorsqu'on essaye de vivre cette
« liberté ?,
Parler du rêve
et du mystère, de la place des émotions en jeu dans le ressenti du
plaisir, bref... je pensais mettre une autre couleur dans le paysage
et redonner du sens à l'intime.
Mais parfois je
me demande dans quel mesure, ce blog, ces écrits, ces photos, ne
sont pas une louche de plus dans la grande soupe à la viande qu'on
nous vend partout. J'étais la première à m'insurger qu'on en
vienne à ajouter « du cul pour le cul » en packaging
pour être plus visible....
je ne souhaite
pas participer à cela.
Ma démarche reste une
tentative de comprendre les rapports humains afin de trouver comment
me situer dans mon époque. Avouons le, j'avais aussi besoin de me
rassurer, savoir que je pouvais plaire, mais pas uniquement. Je crois
en fait, que je cherchais une voix à mon inspiration, logique pour
moi puisque le sexe en fait toujours grandement partie mais je me
questionne parfois sur d'autres manières de prendre plaisir à la vie,
d'autres façons d'être valable, aimable etc...
Paradoxe d'une
femme pseudo-libérée, "bonne qu'à cela", très peu pour moi.
Je me sens libre
d'être aussi séduisante que possible mais quand je vois que cela
aide à me faire « aimer » davantage, je ne me sens pas
libre quand, pour obtenir de l'amour de l'attention, je n'ai pour seul
moyen que mon pouvoir de séduction...
je me sens libre
de pouvoir me servir de mon corps comme moyen d 'expression mais je ne me sens pas libre quand, à la
fin, il me reste l'impression d'avoir eu une attention privilégiée grâce à
cela. Une forme d'injustice prend place, cela n'ajoute ni ne retire
rien à ma valeur réelle, ce n'est que le regard des gens qui me préoccupe
au fond.
Je n'ai pas envie
d'avoir à me cacher d'être ce que je suis, pour autant le progrès pour
moi ce sera le jour où je ne me sentirai pas obligée de faire usage
de mes charmes pour être considérée et que l'on ne me déconsidérera pas pour en avoir user.
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